La
bataille des Cardinaux (20 novembre 1759)
En 1759,
la France est engagée depuis quatre ans dans un conflit avec la
Grande-Bretagne, ce qui met en difficulté les activités
économiques de la Bretagne (commerce des toiles de lin, Compagnie
des Indes, ...)
 La
bataille de Saint-Cast, où les Anglais avaient été
battus, avait donné l'idée de pousser plus loin l'avantage
obtenu.
Un projet d'invasion de la Grande-Bretagne vit le jour, ce qui conduisit
au rassemblement d'une flotte de plus de vingt navires de guerre à
l'embouchure du Morbihan. Luttes d'influence et erreurs de stratégie
ne favorisèrent pas la mise en oeuvre de la flotte française,
confiée au maréchal de Conflans. Et avertie de l'imminence
de la menace, la marine anglaise lance une contre-attaque d'envergure
sous la conduite de l'amiral Hawke... La rencontre eut lieu le 20 novembre
1759, entre l'île d'Houat et le Croisic, à l'est des rochers
nommés les Cardinaux.
Ce fut un désastre pour la flotte française, détruite
ou dispersée ; le vaisseau amiral, le Soleil Royal, fut contraint
de se saborder au large du Croisic pour ne pas tomber aux mains de l'ennemi.
Au vingtième siècle, l'épave parfaitement localisée
a fait l'objet de fouilles qui ont ramené de nombreux objets d'intérêt
historique.
Un jeune homme de
18 ans, Jean-François de Galaup de La Pérouse, fut blessé
et fait prisonnier lors de cette bataille ; il fut libéré
sur parole huit jours plus tard... et deviendra célèbre
après son voyage dont il ne reviendra pas.
On pourra lire sur le site web du musée du patrimoine de Quiberon, les
deux pages suivantes, illustrées : http://museequiberon.port-haliguen.com/francais/histoire2.htm#bataille
(résumé de quelques lignes) et
http://museequiberon.port-haliguen.com/francais/Quiberonbay.htm
(exposé plus détaillé et très illustré)
Pour en savoir plus
sur la bataille des Cardinaux, on pourra aussi lire l'un des deux ouvrages
suivants :
"La bataille navale des Cardinaux", Guy Le Moing, Economica,
Paris, 2003
"Le combat des Cardinaux", Pierre de la Condamine, Alizés,
2000 (réédition de l'original de 1982)
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