Un bref aperçu
des conférences...
24 juin 2005 au
matin - L'histoire de Bretagne dans le pays de Dinan
Peter Meazey
: Le Dinan médiéval à travers ses représentations
funéraires
Dinan apparaît
tardivement dans l'Histoire : un site défensif dinanais est représenté
dans la tapisserie de Bayeux : ce serait le Château Ganne, situé
derrière la sous-préfecture, ou la motte de Léhon,
avant l'existence du château actuel. Josselin de Dinan est mentionné
en 1040. Plusieurs hommes de la famille apparaissent comme membres de
l'ordre des Templiers (tous les gisants du XIIIe siècle ont la
symbolique associée : main gauche sur le pommeau de l'épée,
main droite faisant un geste de serment).
Les gisants du pays de Dinan ne sont pas tous à Dinan, et il semble
que certains soient actuellement au cloître de Tréguier.
Le couvent des Jacobins en hébergeait un certain nombre. L'inventaire
connu du couvent ne contient pas la description des gisants. Il existe
des représentations de l'église (détruite dans la
seconde moitié du XIXe siècle). Elle contenait des gisants
datés à partir de 1312, dont ceux de Bertrand du Guesclin
et de sa femme.

Gisant de Gervaise
de Dinan à Léhon
Le couvent des Cordeliers
fut fondé vers 1190 par Henri d'Avaugour et sa femme, suzerains
de Dinan-nord. Les gisants remontaient au plus tôt à 1220.
Ils ont tous disparu. Celui d'Henri d'Avaugour, décédé
en 1281?, comportait une couronne ducale, ce qui montre qu'il est très
postérieur à son décès (sa petite-fille Jeanne
d'Avaugour épouse Guy de Bretagne, et leur fille Jeanne de Penthièvre
épouse Charles de Blois). On sait que les partisans des Blésistes
dans la guerre de succession au XIVe siècle sont centrés
sur Dinan et Guingamp.
La chapelle des Montafilant
(branche cadette Dinan-Montafilant de la famille de Dinan) fut construite
vers 1283 à côté du couvent des Cordeliers : elle
a aussi disparu, avec les sept gisants qu'elle contenait...
Vous pouvez lire
aussi les ouvrages :
"Dinan au temps des seigneurs", Peter Meazey, La
Plomée, 1997.
"Dinan - L'Histoire en héritage", Peter Meazey et Yvon
Blanchot, 140 p., Editions Communicom, 2002
Yves-Marie Rouat
: Bertrand du Guesclin
 |
Né entre
1314 et 1320, son nom même est l'objet de diverses graphies
(une cinquantaine, dont Gué-Aquin, Gloaquin, Claquin...)
Sa vie aventureuse en a fait un homme de légende, parfois
sujet de controverses : on peut résumer sa vie en disant
qu'il a cherché la gloire, et qu'il l'a obtenue parce qu'il
avait les moyens de le faire...
Parmi les faits
légendaires, celui où jeune adolescent il emprunte
une jument pour se rendre à Rennes à un tournoi, auquel
il participe en anonyme ; après avoir vaincu un bon nombre
d'adversaires, lorsque son père se présente au combat
il doit baisser sa lance en signe d'allégeance...
La victoire
de Cocherel est un épisode majeur de ses actions, ainsi que
son expédition en Castille avec les routiers, au service
de Henri de Trastamare contre Pierre le Cruel (victoire de Montiel).
En 1370, il quitte l'Espagne (où il laisse, semble-t-il,
des héritiers...) pour être fait connétable
par le roi de France. Il poursuit la conquête des possessions
françaises des Plantagenêts. Il décède
le 13 juillet 1380 à Châteauneuf-de-Randon. Sa femme
légitime, Typhaine de Raguenel, était une astrologue
distinguée, qui demeurait à Pontorson. Ils n'eurent
pas d'enfants.
Pour en savoir
plus, lire :
Roger Vercel, Du Guesclin, Albin Michel, 1932
(ci-contre,
statue sur la place du Guesclin à Dinan)
|
Samuel Le Goff
: pouvoir municipal et vie politique locale
Avant la Révolution,
la vie municipale n'est pas inexistante en Bretagne, et les communautés
de villes existent, gérant la vie locale : juges, police municipale,
entretien de la voirie...
Les corps de ville sont essentiellement l'affaire des bourgeois qui constituent
une oligarchie : échevins, maire, lieutenant du maire... ce qui
donne lieu à des querelles entre clans familiaux pour occuper les
postes les plus en vue... Avant la Révolution, 42 maires, députés
des villes, siègent aux Etats de Bretagne.
Dinan étant un domaine royal a un représentant du roi (sénéchal
ou intendant ?). Le maire est élu par la communauté de ville.
Les ressources de la communauté sont à 90% celles des octrois
sur les boissons (malgré des fraudes massives...). La vie de la
communauté de ville doit supporter les contraintes imposées
par l'intendant du roi. Des offices municipaux sont créés,
ils sont payants et acquis par les plus riches...
Mais la communauté dispose finalement de peu de ressources, a beaucoup
de besoins, et doit faire face à un état prédateur...
Parmi les occupations nécessaires, la propreté et le pavage
des rues, l'entretien des édifices, la prise en charge sanitaire
de la population...
25 juin
2005 au matin - Les arts et les lettres en pays de Dinan
Dinan est aujourd'hui
une ville de 11.833 habitants, qui fait vivre son patrimoine ancien par
des musées, des fêtes annuelles, des expositions. La fête
des Remparts existe depuis 1983, en association avec la restauration de
divers bâtiments, la mise en valeur de l'enceinte médiévale
et l'aménagement de la visite des remparts sur le chemin de ronde...
J.-C. Menez
: Dom Lobineau
Dom Lobineau est connu comme
ayant passé la fin de sa vie à l'abbaye de Saint-Jacut, où
il n'a séjourné que quelques mois après son retour de Paris
pour raison de santé. Il est décédé le 3 juin 1727,
moins de 6 mois après son arrivée à Saint-Jacut.
Savant bénédictin originaire de Rennes, connu pour ses ouvrages
sur l'histoire de Bretagne et les saints bretons, on peut mettre en avant quatre
aspects de sa personnalité :
- son humour, car il aimait rire...
- son sens critique, assez aigu, mais qui serait plus aiguisé à
l'époque actuelle,
- son goût pour l'Histoire, son talent,
- sa santé, qui n'a jamais été exceptionnelle.
Il fut enterré sans marque distinctive, selon la règle bénédictine,
où seule la tombe d'un abbé de monastère était identifiable
par une inscription. L'abbaye de Saint-Jacut fut fermée avant la Révolution,
comme toutes celles qui étaient occupées par moins de dix moines.
Les bâtiments se dégradèrent... la terre fut nivelée
en 1860, y compris celle du cimetière, qui contenait beaucoup d'ossements.
Une légende se construisit
sur Dom Lobineau, qui donna lieu à beaucoup d'échanges et de récits
imaginaires au XIXe siècle, comme celles autour de la destruction de
son tombeau par la Révolution...
La Borderie vénérait beaucoup dom Lobineau, et fut toujours actif
pour défendre sa mémoire.
Le 3 mai 1886, un menhir fut élevé en l'honneur de dom Lobineau
au cimetière de Saint-Jacut (la ville de Rennes n'avait pas voulu le
faire).
Philippe Costerousse
: la céramique au pays de Dinan
Une activité importante
de poterie existait au pays de Dinan aux XVIIIe et XIXe siècles,
et le nom de Saint-Jean la Poterie en témoigne encore. Plusieurs
fabriques sont connues, pafois difficilement identifiables, car les objets
ne sont pas toujours marqués. C'est donc au style qu'il faut repérer
les fabriques anciennes. La maison Graindorge est connue pour ses statues
de saints, ses reproductions de monuments, ... et aussi pour la qualité
de son émaillage. Ladislas Graindorge a produit une remarquable
statue de La Chalotais. Les couleurs les plus remarquables sont une "lie
de vie", un beau vert et un beau jaune.
Bazin reprend la fabrique à partir de 1919. La fabrique Jean Eudes
fut créée en 1875.
M. Gastard
: La Garaye : les époux charitables
En 1702, Claude, comte
de La Garaye a 25 ans, et sa femme Marguerite de La Motte-Piquet 19 ans
; ils sont mariés depuis 2 ans. Très riches, ils mènent
une vie de plaisirs (réceptions, chasses...). Mais un accident
de cheval condamne la jeune comtesse à ne pas avoir d'enfants.
Ils rencontrent bientôt Grignon de Montfort, qui les convainc de
la vanité des plaisirs...
En 1710, la mort du comte de Pontbriand, beau-frère de Marguerite,
les amène à réfléchir sur le sens de la vie
: c'est le temps de la découverte des pauvres, qui les conduit
à vouloir mener une action ciblée vers les malades pauvres,
en mettant leur richesse au service de leur désir de faire du bien.
Ce seront alors 40 ans d'action charitable au château de La Garaye,
où ils vont réduire le nombre d'employés au strict
minimum, et supprimer la quasi totalité des chevaux, libérant
ainsi des locaux pour recevoir les malades et les ateliers de fabrication
de produits de soins.
Il y aura 60 lits d'hôpital, une salle d'opération, 3 chirurgiens
résidents, plus un qui vient chaque jour de Dinan.
Les époux reçoivent eux-même 300 à 400 malades
pauvres par an, et leur servent les repas chaque jour.
Les ateliers permettent de fabriquer des produits de soin actifs, selon
les méthodes que Claude de La Garaye avait mis au point lui-même
(comme la dilution poussée par agitation mécanique), tout
un domaine où il fut un précurseur.
Il se garde une heure et demi par jour pour faire du cheval, sa femme
se réserve une heure pour la musique...
Dans leur volonté de lutter contre la misère et le chômage,
ils fondèrent des écoles de formation à Rennes, à
Taden. On leur doit aussi une filature de coton, les marais salants de
Saint-Suliac.
Ce furent des époux entrepreneurs (soins, enseignement, recherche...),
et le château de La Garaye fut en quelque sorte un prototype de
CHU. Abandonné après leurs morts survenues en 1755 et 1757,
le château de La Garaye, très proche de Dinan, sur la commune
de Taden, est aujourd'hui en ruine.

Pour en savoir plus,
vous pouvez lire : "Les chirurgiens humanitaires, Claude et Marguerite
de la Garaye" sur le site internet http://www.1000questions.net/fr/chroniq/Chirurgiens-humanitaires.html
Loïc-René
Vilbert : Auguste Pavie au service de l'Indochine
Né en 1847
à Dinan, il passera 17 ans de sa vie en Indochine.
1869-1879 : il apprend la langue, il s'adapte au pays, il le découvre.
Il survit aux incidents de santé, et aux événement
dramatiques qui surviennent en Indochine.
En 1885, il rentre en France après avoir été vice-consul
de France à Luang Prabang au Laos, et se retire à Dinan pour rédiger
ses mémoires.
Au cours de sa vie, il a conforté la présence de la France
en indochine, il a su préserver le Laos et le Cambodge face à
la Thaïlande qui veut les envahir.
Ecrivain, il restitue ses notes sous la forme des 11 volumes de la mission
Pavie, de 1898 à 1919 ; il fit paraître ensuite le roman
"A la conquête des coeurs" sur l'Indochine. Il décède
en 1925.
La toute nouvelle bibliothèque de Dinan va réserver une
pièce au fonds Auguste Pavie, consacré au Cambodge, au Laos
et au Vietnam.
A noter que Roger Vercel (voir ci-dessous) fut influencé par l'Indochine,
où était née sa femme, et que sa maison recelait
beaucoup d'objets et de mobiliers indochinois.
Il existe à Dinan un pagodon réalisé en Indochine
et remonté après transport.
Pour en savoir plus,
lire : http://www.kh.refer.org/cbodg_ct/decouvert_kh/culture_kh/livres/pavie.htm
http://angkor.wat.online.fr/dec-pavie.htm,
http://www.lib.washington.edu/southeastasia/vsg/guides/papers.html,
http://www.bretagne.com/index.cfm?page=bretahistoire
, http://www.bibliomonde.net/pages/fiche-livre.php3?id_ouvrage=3111,
L'association Armor-Vietnam : http://www.armor-vietnam.com/info_histo2.php,
Marie-Madeleine
Martinie : L'oeuvre de Roger Vercel
Roger Vercel, né
en 1894 au Mans (où un collège porte son nom), a passé
l'essentiel de sa vie à Dinan comme professeur, et fut un auteur
de romans très productif ; la plupart de ses ouvrages sont consacrés
au milieu maritime et au monde de la pêche en haut mer.
M.-M. Martinie nous a passé en revue un bon nombre d'ouvrages,
en mettant en avant le réalisme de ces romans écrits souvent
d'après des récits de marins qu'a fréquentés
l'auteur.
Quelques titres : Remorques, La caravane de Pâques, En dérive,
Lena, Visage perdu, La clandestine, Au large d'Eden, Aurore boréale,
Rafales, et la trilogie "La fosse aux vents"...
Pour en savoir plus, vous pouvez lire : http://www.terresdecrivains.com/article.php3?id_article=200
Liste (non exhaustive) des ouvrages de Roger Vercel.
A noter pour les amateurs du "tout en un" que les éditions
Omnibus ont publié en 2000 sous le titre "Romans Maritimes",
avec un dossier technique et littéraire de Dominique Le Brun, l'ensemble
des romans suivants dans un ouvrage de 1354 pages :
En dérive, La clandestine, Au large d'Eden, Jean Villemeur, Rafales,
La caravane de Pâques, Remorques, Ceux de la Galathée, La
peau du Diable, Atalante.
25 juin 2005 après-midi : La vie économique
dans le pays de Dinan
Louis Martin
: Le pays de Dinan aujourd'hui
L. Martin nous présente
l'historique du pays de Dinan, et ses changements de limites avec le pays
de Saint-Malo et celui de Lamballe ; puis comment suivre les chemins du
patrimoine, regarder les monuments, les arbres, les fleurs ; lire le patrimoine,
c'est regarder la nature et ses transformations par l'économie
humaine... Le patrimoine, c'est donc aussi la création, et cela
peut consister par exemple à créer de nouvelles variétés
de roses...
Louis Chauris
: le granite de Languédias
C'est un granite plus
fin que celui de Brusvily, de couleur gris perle à beige. Le granite
affleure sur des buttes, surtout à Kerinan, qui a connu plusieurs
carrières, et près de 600 tailleurs de pierre jusqu'en 1980
(les picotous). Aujourd'hui, il ne reste que quatre carrières en
activité à Languédias.
La chute de l'activité est due en grande partie aux importations
massives (de Chine par exemple) : ainsi, le parvis de la cathédrale
de Saint-Pol-de-Léon a été fait en granite chinois...
Le granite de Languédias a été très employé
à Dinan (par exemple les églises Saint-Sauveur et Saint-Malo),
mais aussi à Lamballe, Jugon, Saint-Méen le Grand, Quimper...
La gare de Saint-Brieuc est réalisée en granite de Languédias
(à l'exception du soubassement), de même le nouveau sémaphore
de Brignogan et la mairie de Ploudalmézeau. Au Louvre à
Paris, la cour Napoléon comprend 4529 m2 de pavés de Languédias.
Exploité depuis longtemps, on trouve ce granite dans une colonne
romaine de Corseul. Les carrières seront remises en activité
au moyen âge ; aujourd'hui, beaucoup de carrières sont abandonnées,
mais une nouvelle carrière a été ouverte ; les activités
devront cibler l'usinage, le clivage, ... toutes transformations apportant
de la valeur ajoutée grâce à la compétence.
Pour résister à la concurrence, il importe que l'on fasse
appel à la pierre du pays : ainsi les clients privés doivent
connaître l'origine des pierres utilisées pour la construction
de leurs maisons ; et les municipalités et communautés de
communes doivent avoir un comportement responsable.
Pour en savoir plus
sur le granite au pays de Dinan, lire :
http://www.sgmb.univ-rennes1.fr/DOSSIERS/patrimoine/QUEVERTfeuille.htm
et
http://www.sgmb.univ-rennes1.fr/DOSSIERS/patrimoine/RANCEfeuille.htm
M. Le Thérisien
: Le tourisme au pays de Dinan
Dinan, ville d'art et d'histoire,
et Léhon, petite cité de caractère, sont des atouts forts
pour le pays de Dinan. La Rance est aussi une richesse du pays, qui compte beaucoup
d'autres attraits.
L'abbaye Saint-Magloire de Léhon a reçu 4000 visiteurs en 2004
; Dinan reçoit 500 à 600.000 visiteurs annuels (à comparer
avec les 3 millions de visiteurs du Mont-Saint-Michel). Il y a 350 à
380 visites de groupes par an à Dinan.
Les 2/3 des visiteurs sont français, puis viennent les anglophones.
Les moments forts de l'année : la fête des remparts, le festival
des terres-neuvas.
Dinan fait partie du réseau des cités d'art de Bretagne. La ville
a un site internet : http://www.dinan-tourisme.com
François Lang
: L'association Coeur (Comité Opérationnel des Elus
et des Usagers de la Rance) http://www.coeur.asso.fr
Cette association gère une reconquête raisonnée et
valorisante de la vallée de la Rance derrière le barrage
de l'usine marémotrice EDF. Créée en août 1994,
elle comprend 60 membres (personnes morales, institutionnelles ou associatives).
Un constat : la construction du barrage fut une catastophe écologique
: 3 ans de suspension complète de la remontée de la Rance
par les eaux de la mer ont détruit flore et faune ; il a fallu
plus de 10 ans pour que les espèces s'installent à nouveau.
Depuis 1976, on retrouve un équilibre écologique, à
condition que le fonctionnement du barrage suive un rythme horaire régulier.
Mais la réduction du marnage (de 8 m à 4 m) a transformé
le milieu, créant une petite mer intérieure, vaste espace
naturel qui est un trait d'union entre Saint-Malo et Dinan.
C'est un espace propice aux activités nautiques, aux loisirs écologiques,
mais aussi à l'élevage des coquilles Saint-Jacques (qui
peuvent atteindre de très grandes tailles...) ; un scoop lors du
congrès : l'installation à demeure (non recherchée
par les humains...) d'un couple de jeunes phoques...
Parmi les sujets d'étude, le redéveloppement de la rive
gauche de la Rance : si le barrage a été au départ
un lien de rapidité d'accès à Saint-Malo, conduisant
à la construction de beaucoup de résidences (et à
un rôle de cités-dortoirs...), la route à 2 voies
s' est engorgée et le trafic routier est en situation de blocage
aux heures de pointe : il va donc falloir doubler les possibilités
de trafic dans un avenir proche.
Autre sujet important, l'envasement de la Rance dû au barrage :
il faut donc récupérer les tangues, qui doivent pouvoir
être exploitées comme engrais naturel.
Tout un programme de restauration du site se met donc en route, orchestré
par un contrat de baie : reconquête de la qualité de l'eau,
reconstitution du milieu naturel, et même projet d'un parc naturel
régional dans l'estuaire de la Rance...
Pour en savoir
plus, lire aussi
: http://www.cig.ensmp.fr/~hubert/ABER/jigorel2.htm
André Pochon
: Plaidoyer pour une agriculture durable
Une
gestion raisonnée de l'élevage de bovins en prairies avec
assolements en trèfle blanc conduit à obtenir des rendements
très favorables, remettant en question le système de l'agriculture
productiviste, lancée par la PAC (Pisani, 1963) avec un système
de prix garantis ; peu après, les éleveurs découvrirent
que le soja américain n'était pas taxé à l'importation,
ce qui permit de l'approvisionner au prix mondial et de vendre la viande
au double du prix mondial. Le modèle hollandais s'imposa, avec
le caillebotis intégral. La production de maïs sans assolement
entraîne un déficit de matières organiques à
cause de l'épandage excessif de lisier.
Il faut donc revenir à un système où les animaux
sont sur litière et non sur caillebotis.
Les points-clés
du système :
- un équilibre sol - plantes - animaux
- un bon assolement des terres
- des plantes adaptées au sol et au climat
- l'utilisation du fumier plutôt que du lisier
- l'herbe comme alimentation de base des herbivores
Cette agriculture respectueuse de la nature fournit une viande de qualité,
est bonne pour l'environnement, et prouve son efficacité économique,
avec comme résultat une meilleure qualité de vie pour l'agriculteur
qui la pratique : travailler moins pour gagner plus...
et les avantages
d'une agriculture durable :
- on garde le système polyculture / élevage,
- les prairies suivent un assolement à base de trèfle blanc,
qui produit un engrais azoté naturel.
Le bilan économique
du système à trèfle blanc montre, chiffres d'exploitation
à l'appui, que la viande, de meilleure qualité, est vendue
plus chère, pour un coût de production moindre, et que le
revenu final obtenu est cinq fois plus élevé que celui de
l'élevage productiviste.
Pour en savoir
plus, vous pouvez lire les ouvrages suivants et les pages internet
indiquées ci-dessous :
- "La prairie temporaire à base de trèfle blanc, 35 ans de pratique
d'un éleveur breton", André Pochon, 1993, CEDAPA, Plérin.
- "Les sillons de la colère - la malbouffe n'est pas une fatalité",
André Pochon, Syros, 2001.
- "Les champs du possible - plaidoyer pour une agriculture durable",
André Pochon, La Découverte, 2002.
- les vingt ans de l'agriculture durable, par André Pochon,
http://www.agrobiosciences.org/IMG/pdf/pochon-32-35.pdf
- Conférence-débat
du 15 mai 2002 : http://www.ogmdangers.org/action/cr_conference/Pochon.htm
- Vingt ans d'histoire du CEDAPA (CENTRE d'ETUDE pour un DEVELOPPEMENT AGRICOLE PLUS
AUTONOME) : http://www.cedapa.com/histoire.htm
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